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L'août 2011 Des
loups dans les bois de Clerval !
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....En
juin et juillet 2011, les attaques sanguinaires dun
loup sur des élevages de moutons du Haut-Doubs se sont
multipliées et ont fait beaucoup de bruit dans la presse
et les autres médias. Voilà une occasion de se
replonger dans les archives et chercher des traces
laissées par les loups dans lhistoire du village
de Clerval. Depuis toujours, les Clervalois ont cherché à éliminer les animaux sauvages qui sattaquaient à leur bétail. Les gens de Clerval nétaient pas riches, ils ne possédaient parfois que 2 ou 3 moutons, quelques poules, des lapins... Si le loup en dévorait un, cétait une très grosse perte de revenus. La commune de Clerval offrait donc une prime aux chasseurs qui tuaient un loup. En 1651, par exemple, la ville paye 2 francs aux Clervalois, Jean Bévalet et Jean Charreton, pour avoir tué une louve dans les bois de la seigneurie. Un autre habitant de Clerval, Jean-Baptiste Girard, originaire de Mesandans, reçoit une prime en 1768 pour avoir tué un loup, puis à nouveau en 1770 pour avoir capturé une louve, sans doute au moyen dun piège. |
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Pour protéger et surveiller le bétail mis au
pâturage, la commune employait un berger. En 1717, il
est précisé dans le contrat du berger de Clerval
quil devait posséder un chien pour empêcher le
loup dapprocher. Si le loup attaquait un agneau ou
un cochon, le berger devait rapporter des morceaux de la
bête mangée pour justifier sa disparition. Plus près de nous, durant lhiver 1870, des loups venus des Ardennes ont été vus dans la région de Clerval. On rapportait quà Gondenans-Montby un chien poursuivi par un loup, lui échappa de justesse en passant par la chatière de la porte dune maison. Le loup lui arracha la queue. ....Enfin, le Clervalois, Philippe Chrétien, rapporte dans ses ouvrages dhistoire locale quen 1676, les forêts de la région étaient peuplées de déserteurs et de voleurs, surnommés « les loups des bois ». Cétaient parfois de véritables bandes armées qui attaquaient les troupes françaises. On les surnommait ainsi, car ils étaient vêtus de peaux de chiens ou de loups pour se camoufler et effrayer leurs adversaires. ....Aujourdhui, la forêt de Clerval est beaucoup moins dangereuse. On peut sy promener sereinement les mains dans les poches et la tête en lair, et même y faire de sympathiques rencontres avec les familles de chamois qui la peuplent par dizaines. Cliquez ici ou là ! ....Sur lancien coteau de la Plénoise, aujourdhui en partie boisé, on peut encore voir les vestiges dune cabane en pierre appelée « la maison aux loups ». On ne sait plus pourquoi elle sappelle comme cela, mais avec un peu dimagination, il serait facile de réinventer une histoire terrifiante ! |
Texte et documents d'archives de Gérard Blanc : Clerval25@orange.fr |