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septembre 2010 5
septembre 1944, l'attaque sur Clerval |
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5 septembre 1944, à l'annonce de l'arrivée des armées
françaises et américaines, le groupe de résistance de
Clerval, quittait son camp dans la forêt pour chasser
les Allemands du village, prendre le pont sur le Doubs et
les voies de communication. Ils étaient plusieurs
centaines d'hommes, originaires de Clerval et des
environs, enrôlés depuis quelques jours seulement par
Charles Camboly, dans les forces françaises de
l'intérieur (FFI). Une quarantaine de parachutistes
français venus d'Angleterre, beaucoup plus aguerris,
entraînés et disciplinés, ainsi que le célèbre
groupe de maquisards "Tito", faisaient partie
de cette attaque sur Clerval. Malgré 3 tués et plusieurs blessés du côté des FFI, l'opération fut un succès jusqu'en fin d'après-midi. Mais dans la soirée, l'ennemi contre-attaqua avec plusieurs blindés obligeant les défenseurs de Clerval à abandonner leurs postes. Cette contre-attaque foudroyante se solda par 2 morts et 4 blessés chez les parachutistes, et 1 tué et plusieurs blessés chez les FFI. Clerval fut repris par l'ennemi qui fit sauter le pont le lendemain matin. Albert Poux, agriculteur de Roche-les-Clerval, 23 ans, s'était enrôlé le 1er septembre 1944 dans le groupe FFI de Clerval. Il participa donc aux évènements tragiques de la Libération. Quelques jours plus tard, il s'engagea dans la première armée française avec laquelle il fit les campagnes d'Alsace et d'Allemagne. Il ne rentra chez lui qu'en 1946. Aujourd'hui, ce retraité de 89 ans, domicilié à Chazot, est un des derniers survivants du groupe. Depuis 30 ans, il porte le drapeau tricolore lors des cérémonies patriotiques. Pour cette raison le maire de Clerval lui a remis la médaille de la ville à l'occasion du 66e anniversaire de la Libération. Texte de Gérard
Blanc
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